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Histoire Populaire des Sciences, by Clifford D. Conner
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Détails sur le produit
Broché: 560 pages
Editeur : L'Échappée (24 mars 2011)
Langue : Français
ISBN-10: 2915830347
ISBN-13: 978-2915830347
Dimensions du produit:
16,5 x 3,5 x 23 cm
Moyenne des commentaires client :
4.7 étoiles sur 5
6 commentaires client
Classement des meilleures ventes d'Amazon:
385.137 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
Malgré son âge, ce "pavé" recèle trop d'excellentes informations et interprétations pour être ignoré!
on remercie les historiens américains pour nous apporter une nouvelle façon de redécouvrir l'histoire des sciences, en nous mettant devant les yeux le fait que ce sont surtout les anonymes qui ont fait avancer les choses;
Ce livre n'est pas très simple, il touche de nombreuses technologies et sciences. Il apporte la preuve que le culte du chef, l'obsession de mettre des noms pour la postérité est une supercherie. Les inventions sont le fruit d'un travail collectif, que le bon sens pragmatique populaire est à la base de nombre de nos savoirs. C'est aussi un livre politique qui décrit comment certains nous manipulent et s'accaparent ce qui appartient à l'humanité.
Vous avez probablement un comité de lecture. C'est donc avec surprise que j'ai reçu votre demande de commentaire. Votre entreprise est américaine. Cela signifie qu'elle doit faire du profit sans considération éthique. Le livre en question, analyse marxiste de l'histoire des sciences entre dans cette catégorie, car parler de marxisme dans votre monde est comme blasphémer dans une église. Voilà pourquoi je suis surpris. Cela étant dit cet ouvrage est intéressant car il confirme avec talent ce dont nous avons idée. Il entre dans la lignée d'"Une histoire Populaire de l'Humanité", autre analyse marxiste de haut niveau, que vous vendez aussi (attention aux comités de vigilance morale américains...)Avec mes salutations.
Histoire, populaire des sciences, ou des sciences populaires, sont deux propositions qui débouchent sur des impasses. Pour la première, même en tenant compte de la friabilité des témoignages, il ne peut y avoir qu'une histoire des sciences et non autant de versions qui varieraient en fonction d'un groupe social, professionnel économique ou autre. Pour la deuxième proposition et en restant fixé sur le sens unique du mot sciences, pourrait-on admettre qu'il existe une science noble et une autre roturière bien séparée. Ce serait cette fois une négation des lois d'une nature qui ne fait pas de politique.Oui mais l'homme n'est soumis qu'à la loi qu'il s'impose, et c'est celle du plus fort. Ainsi pour qu'il y ait science il ne suffit plus de découvrir, expérimenter, définir une loi naturelle, mais encore faut-il satisfaire à des critères sociaux, éducatifs et culturels de bon alois. C'est pour cette raison qu'il ne peut être question de science populaire, puisque de fait le terme science est réservé à l'élite. Pour le peuple tout au plus pouvons nous parler de connaissance, de savoir, d'acquis, de technique et autres domesticités qui sont l'apanage des métiers, marins, forgerons, agriculteurs, teinturiers, mineurs, artisans, barbiers, et bien d'autres encore.Mais voilà , ces métiers sont pratiqués par des incultes qui travaillent de leurs mains et non avec leur tête, qui ne savent rien ni du grec ni du latin pas plus que de l'art du discours et de la présentation d'une thèse. C'est en très grand partie ce fond de savoir, né dans le réalisme de la pratique et de la recherche empirique, qui va être littéralement pillé par une élite éduquée dans l'art et la manière académique qui conviennent, et surtout dans la certitude que la confiture leur est acquise par droit naturel, et que les cochons sont tout aussi naturellement destinés à leur servir de nourriture.Pas de quoi s'insurger car nos grands hommes ne font que suivre dans la morgue et l'arrogance la référence incontestable de notre culture, Platon, qui dans sa République, « ne pouvait admettre que l'esclave qui produit une chose soit en possession d'une science supérieure à celle de son maître qui l'utilise ».Avec Leo Strauss qui considère que l'élite dispose d'un droit naturel à diriger, en passant par Boyle qui à les moyens de se payer du savant et Francis Bacon pour qui rien de bon ne peu sortir du peuple, nous comprendrons que le renard est largement autorisé à ce goinfrer de la volaille plébéienne.Mais priver le petit peuple de prendre l'ascenseur social des sciences n'est pas suffisant. Il faut aussi le priver de toute structure parallèle concurrentielle, car le petit peuple est prompt à s'insurger et toute collusion de savoir, de métiers comporte un risque d'émancipation et à terme de révolte. Alors prétendant lutter contre Satan on éliminera les sorcières, et dans la foulée ses semblables, guérisseurs, rebouteux, herboristes, en fait tous ces menaces potentielles déclarées charlatanesques pour faire bonne mesure.Avec l'évolution démocratique croyez vous que l'affaire s'arrête là ? Et bien non ! L'aristocratie chassées par les fenêtres du progrès et revenue en force par la porte grand ouverte du capitalisme triomphant qui là encore par le joug de l'emploi salarié, et l'accès aux financements a fermé autant que possible les chemins libertaires et émancipateurs.Voilà l'argumentation de ce livre qui se fonde sur un contexte historique très étendu qu'il est impossible de résumer ici.Il n'existe encore pas de commentaires en français sur ce livre, mais si on se rapproche de la version anglo-saxonne consultable sur ce site on constate que les notes minimales reposent sur une critique redondante faite à l'auteur au sujet d'un prétendu dilettantisme, en se référant a son CV qui démontre qu'il a fait des tas de petits boulots et n'a passé sa maîtrise d'histoire à un âge très avancé. Il n'est pas bon de traverser hors des clous, mais au bout du compte ces remarques pernicieuses ne font que renforcer la thèse de l'auteur et se posent en héritières d'une aristocratie qui semble être naturelle à toute construction humaine.Il appartiendra à chacun, s'il en a la patiente, de vérifier les faits rapportés par l'auteur, mais en dehors de ces préventions ce livre nous rappelle que la politique , la religion et l'économie ne sont pas les seules armes des conservatismes et que partout dans les sciences, les arts, les corporations, les clubs, les associations même, se cachent ces formes perverses de sélection des individus qui ne tiennent pas compte des valeurs mais simplement de la capacité de soutenir les acquis, et de perpétuer les injustices au profit de quelque uns et aux dépens du plus grand nombre.Pour moi, une des meilleures lectures de ces dernière années, volumineux, argumenté, documenté et véritablement passionnant. La parole est maintenant aussi aux détracteurs, et pardon pour la longueur, mais difficile de faire moins pour résumer 470 pages qui elle mêmes résument quatre mille ans de mépris et de cynisme d'arrogance d'injustice et d'abus de pouvoir, et finalement de délit de sale gueule fondé sur l'origine sociale. Bienvenue encore et toujours en dystopie-world le pays où la réalité dépassera toujours la fiction.
L'apport de petites gens ont été importante au cours de l'histoire des sciences.Peu de personnes s'en doutait.Cet apport a concerné toutes les sciences.
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